Le DSM 5 vient de sortir.
C'est le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (5ème Ed.). Le précédent (DSM-IV) faisait déjà "autorité" depuis 1994. Cette classification des maladies proposée par la puissante APA (American Psychiatric Association) repose sur l'association statistique de signes. Quand un certain nombre de ces signes se retrouvent associés, cela forme un syndrome, à condition toutefois que nous soyons dans le champ de la souffrance et de la pathologie, ce que semble "oublier" le présent manuel.
Les critiques contre ce modèle sont anciennes. Il est à contrecourant du modèle de la psychiatrie française (CFTMEA-2012, R.Misès :
http://www.psychiatrie-francaise.com/Data/Documents/files/CFTMEA%20-%20R-2012.pdf), il s'est cependant imposé en raison de la nécessité d'uniformisation dans la recherche.
Un modèle parallèle est celui développé par l'OMS (CIM-10) :
http://taurus.unine.ch/icd10?term=&select=2369#select
On reproche à cette nouvelle version de "pathologiser" des pans entiers de la vie psychique avec comme arrière-pensée des débouchés pour l'industrie du médicament.
Pour l'instant tl;dr ! (too long; didn't read !)
La "psychologisation" de la société est déjà très avancée. Entre perte de repères (autorité, sens de la vie), quête de spiritualité, injonction au bonheur,... recettes miracle, conseils et coach de vie,...
Il n'est pas nécessaire d'en rajouter.
Les "psy" peuvent contribuer à faire entendre le sujet et parfois lui permettre d'aller (un peu) mieux. Mais de toute façon, on ne guérit pas de la vie. Un peu mieux comprendre une situation par un éclairage psy et soigner quand cela est nécessaire : cela sera suffisant. Pour le reste, il faut vivre ;-)